Devenir chef de projet : conseils et réponses à 15 questions courantes en entretien

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28 mars 2024
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Résumé

Réussir un entretien pour devenir chef de projet est un grand accomplissement. Mais pour obtenir le poste, il vous faudra impérativement bien préparer l’entretien. Dans cet article, nous passerons en revue les questions les plus fréquemment posées lors d’entretiens d’embauche dans le domaine de la gestion de projet. Mettez toutes les chances de votre côté pour marquer des points et être recruté !

Vous êtes convoqué à un entretien afin de décrocher le poste de chef de projet. Félicitations ! Ni une ni deux, vous inscrivez la date sur votre calendrier. Cela dit, vous commencez déjà à angoisser et votre esprit s’emballe : quel genre de questions va-t-on me poser ? Comment me préparer et paraître sûr de moi ? Ai-je les compétences en gestion de projet nécessaires pour réussir ?

Respirez profondément, et surtout, pas de panique : nous sommes là pour vous aider. Vous devez bientôt passer un entretien pour un poste de chef de projet et vous cherchez comment répondre au mieux aux questions les plus fréquemment posées ? Cet article est fait pour vous.

Et ce n’est pas tout : vous retrouverez des conseils et ressources utiles tout au long de cet article. Vous serez ainsi parfaitement rôdé et pourrez vous rendre à l’entretien en toute confiance le jour J.

Quel est le rôle du chef de projet ?

Avant de rentrer dans le vif du sujet, prenons le temps de rappeler le rôle et les responsabilités d’un chef de projet.

Le poste de chef de projet a considérablement évolué au fil du temps. Au départ, ce type de poste de nature hautement technique et spécialisée était tenu par des chefs de projet eux-mêmes certifiés dans l’utilisation d’outils complexes. Heureusement, les outils modernes de gestion de projet ont ouvert le champ des possibles et rendu la gestion de projet plus accessible. Aujourd’hui, la plupart des chefs de projet se concentrent moins sur l’aspect technique du travail que sur la coordination des parties prenantes, la transparence et l’atteinte des objectifs de projet.

Difficile de donner une définition précise de la gestion de projet : cette dernière varie selon les entreprises, les services et les offres d’emploi. Par exemple, chez Asana, toute personne qui gère des projets est chef de projet, quel que ce soit son poste.

Pour vous faire une idée de ce que l’on attend de vous en tant que chef de projet, étudiez attentivement la description du poste visé. Cette dernière vous permettra de mieux comprendre les principales responsabilités attendues pour l’offre à laquelle vous postulez. De quel type de gestion s’agit-il : du personnel, des coûts, des risques, des programmes ou encore tout autre chose ?

En sachant précisément ce que l’entreprise attend de vous, vous pourrez mieux vous préparer et utiliser les informations recueillies à votre avantage. Vous serez également en mesure de déterminer plus aisément quelles sont les questions et réponses, parmi celles que nous allons aborder, qui vous seront les plus utiles lors de la préparation de votre entretien.

[À lire] Quels sont les avantages de la gestion de projet ?

1. Parlez-moi un peu de vous.

Ce n’est pas une vraie question, certes. Pour autant, ce sujet sera sûrement le premier abordé par votre interlocuteur. Cette question sera une bonne occasion de réaliser votre présentation d’accroche : résumez brièvement qui vous êtes, pourquoi vous postulez et les raisons pour lesquelles vous êtes le meilleur candidat à ce poste.

Signification implicite de la question : pour le recruteur, il s’agit d’un excellent moyen de lancer la conversation. C’est aussi une façon de tendre la main au candidat, qui peut alors se lancer et faire en sorte de donner la meilleure première impression possible. Votre interlocuteur souhaite savoir quel type de personne vous êtes et pourquoi vous avez postulé.

Piste de réponse : indiquez brièvement quelles sont vos fonctions actuelles ou le dernier poste occupé. Citez ensuite quelques-unes des compétences acquises au cours de votre expérience professionnelle et en quoi elles sont pertinentes pour ce poste. Restez positif, soyez sincère et laissez transparaître votre enthousiasme.

À éviter : ne vous contentez pas de répéter les informations qui figurent sur votre curriculum vitæ ; le recruteur l’a sous les yeux. Apportez-lui des éléments nouveaux qu’il n’aurait pas pu découvrir en parcourant votre CV. En outre, restez professionnel et voyez à qui vous avez affaire ; malheureusement, tous les employeurs ne souhaiteront pas forcément savoir que vous avez adopté un nouveau chiot.

[À lire] 15 exemples d'Elevator Pitch efficaces pour chaque situation

2. Avez-vous déjà travaillé à distance et géré une équipe décentralisée ?

Le télétravail est devenu la nouvelle norme pour de nombreuses entreprises. Il est donc possible que l’on vous demande de gérer une équipe à distance, dès votre embauche ou dans un avenir proche. Les employeurs qui recrutent un chef de projet recherchent parfois davantage un chef d’équipe ou un chargé de projet. Par conséquent, vous devez être en mesure de renseigner votre interlocuteur sur votre expérience dans ce domaine.

Signification implicite de la question : les managers d’équipes à distance doivent relever de plus nombreux défis que ceux qui dirigent un groupe d’employés dans un environnement de bureau traditionnel. Le recruteur cherche à savoir si vous avez déjà eu l’occasion de gérer des équipes virtuelles.

Piste de réponse : si vous avez déjà géré des équipes à distance, parfait ! N’hésitez pas à mentionner certains des défis posés par le manque d’interactions en présentiel et à préciser les stratégies mises en œuvre pour les surmonter. Si vous n’avez que peu d’expérience en la matière, donnez votre point de vue quant aux utilisations possibles des outils de gestion de projet et des activités de cohésion d’équipe pour garder le contact, communiquer et collaborer avec les équipes à distance.

À éviter : ne banalisez pas le défi que représentent la motivation et l’implication des équipes virtuelles au quotidien. Le recruteur doit se rendre compte que vous prenez le moral de votre équipe au sérieux et que vous êtes conscient des efforts à accomplir pour établir des relations solides avec vos collègues dans un environnement de travail à distance.

[À lire] 6 conseils de dirigeants d’Asana pour établir une solide culture d’entreprise

3. Comment réussissez-vous à garder votre équipe motivée ?

Si votre équipe projet ne se sent pas motivée, elle aura du mal à mener à bien ses tâches clés. Cette inertie peut entraîner des retards et faire baisser la qualité de vos livrables. Faire en sorte de maintenir la motivation de chacun des employés pour atteindre ensemble vos objectifs fait partie de vos responsabilités de chef de projet.

Signification implicite de la question : le recruteur souhaite découvrir quelles sont vos stratégies pour garder votre équipe impliquée et motivée.

Piste de réponse : pourquoi ne pas commencer par décrire l’environnement de travail dans lequel vous souhaiteriez évoluer avec votre équipe ? Un espace dans lequel vos collègues se sentiraient appréciés à leur juste valeur, reconnus et compris, certes, mais cela ne fait pas tout. Précisez à votre interlocuteur que vous comptez vous fixer des objectifs communs et communiquer vos attentes à l’équipe en toute transparence. Soulignez dans quelle mesure la définition de jalons réalistes permet non seulement de maintenir un projet en bonne voie, mais également de favoriser un travail d’équipe efficace.

À éviter : n’abordez pas les avantages financiers comme les augmentations ou les primes. Les équipes qui accomplissent leur travail en étant uniquement guidées par des sources de motivation extrinsèque ne seront pas aussi soudées que celles qui s’appuient sur des sources de motivation intrinsèque pour avancer.

[À lire] Définir, franchir et célébrer les jalons d’un projet

4. Quel est votre style de leadership de prédilection ?

Il existe plusieurs styles de leadership et si certains sont particulièrement populaires, il n’y en a pas un meilleur que l’autre. Les membres de votre équipe peuvent s’appuyer sur différents styles de leadership : tout dépend de leurs personnalités respectives, des projets sur lesquels ils travaillent à un moment donné et des défis auxquels ils sont confrontés.

Signification implicite de la question : les termes « leadership » et « management  » sont souvent utilisés sans distinction, cependant tous les managers ne sont pas des leaders et inversement. Si la personne qui vous fait passer l’entretien vous pose cette question, elle cherche sans doute à embaucher quelqu’un capable d’assumer les deux rôles. Vous devez donc être en mesure de préciser quel est votre style de leadership.

Piste de réponse : veillez à connaître les différents styles de leadership dans les grandes lignes et soyez à même de préciser les risques et avantages du style que vous avez adopté. Vous pourrez ainsi répondre en toute confiance aux questions liées à vos compétences en leadership, par exemple :

  • Si vous avez opté pour un leadership démocratique, comment gardez-vous la confiance de votre équipe dès lors que vous prenez une décision sans la consulter ?

  • En tant que leader affiliatif, comment abordez-vous la résolution des conflits ?

  • Vous pratiquez un leadership transformationnel et êtes impliqué dans tout ce que votre équipe entreprend : comment luttez-vous contre la pression que peuvent ressentir vos collègues ?

  • Quel style de communication adoptez-vous dans votre quotidien de leader transactionnel ?

  • En tant que leader délégatif adepte du laissez-faire, comment aidez-vous votre équipe à garder le cap sur son travail ?

À éviter : n’éludez pas la question en répondant tout bonnement que votre style de leadership dépend de la situation. Si vous avez véritablement adopté un style de leadership situationnel, évoquez plus en détail la façon dont vous adaptez votre style au contexte. N’oubliez pas de donner des exemples : quand venez-vous soutenir votre équipe ? Quand jouez-vous plutôt le rôle de coach ? Dans quels cas vous montrez-vous délégatif ou directif ?

[À lire] 11 styles de leadership pour vous aider à vous démarquer

5. Quelle est votre approche pour communiquer de mauvaises nouvelles à votre équipe ?

En tant que chef de projet, vous devrez inévitablement transmettre des nouvelles (bonnes ou mauvaises) à votre équipe : cette mission figure implicitement dans vos fonctions. Que vous gériez des individus ou des projets, à un moment ou un autre, vous devrez inévitablement transmettre de mauvaises nouvelles à vos collègues.

La façon dont vous gérez les situations délicates reflète vos compétences en tant que manager, que ce soit pour annoncer à votre équipe que les objectifs du projet n’ont pas été atteints ou que le financement demandé pour mener à bien une initiative prometteuse ne vous a pas été accordé.

Signification implicite de la question : votre interlocuteur cherche sans doute à découvrir si vous avez l’honnêteté et les compétences en communication nécessaires pour annoncer de mauvaises nouvelles à votre équipe sans créer de malentendus ou de problèmes.

Piste de réponse : montrez au recruteur que vous avez bien compris les enjeux de la communication de ce type d’informations à votre équipe. Précisez que le défi réside dans l’art de jauger et de tenir compte à la fois de la réaction émotionnelle de vos collègues et des décisions prises par la direction. Enfin, soulignez que pour transmettre en toute transparence des nouvelles peu réjouissantes, la clé est de bien se préparer à ce type de situations.

Après avoir réfléchi à l’avance à la manière de transmettre le message et vous être entraîné à le formuler, vous n’aurez plus qu’à faire de votre mieux le moment venu. Allez droit au but pour éviter tout malentendu. N’oubliez pas de réserver du temps aux questions éventuelles de votre équipe, mais aussi pour préciser les prochaines étapes à suivre afin que chacun soit prêt à relever les nouveaux défis qui ne tarderont pas à se profiler.

À éviter : n’essayez pas d’être faussement positif en réponse à cette question. Une mauvaise nouvelle n’est jamais un motif de réjouissance ; par conséquent, inutile de faire croire le contraire à votre interlocuteur. En revanche, optez pour une approche réaliste et montrez à ce dernier que vous comprenez les risques et les enjeux potentiels d’un tel scénario.

[À lire] 12 astuces pour communiquer plus efficacement au travail
Se préparer à son entretien d’embauche

6. Comment établissez-vous vos priorités de travail ?

La journée d’un chef de projet peut prendre une tournure inattendue en un rien de temps. Votre planning peut vite se retrouver chamboulé : nouvelles tâches, demandes de modifications ou besoin de clarifier sans délai certains points obscurs à l’une des parties prenantes… Pour exceller à ce poste, vous devez donc impérativement être capable de hiérarchiser vos tâches.

Signification implicite de la question : votre interlocuteur souhaite en savoir plus sur la manière dont vous établissez vos priorités, et attend une réponse très directe et détaillée.

Piste de réponse : la matrice d’Eisenhower permet de déterminer quelles tâches doivent être effectuées à très court terme et celles qui pourront être traitées plus tard, déléguées à un collègue ou simplement supprimées. Si vous employez cette méthode de gestion du temps (ou une autre), n’hésitez pas à le mentionner.

Ou peut-être comptez-vous parmi les adeptes de la stratégie « avalez le crapaud » et préférez-vous identifier les tâches les plus complexes dans le but de les accomplir dès le matin à la première heure ? Quelle que soit la méthode de hiérarchisation des tâches ayant votre préférence, présentez-la brièvement et donnez un exemple précis de la façon dont vous l’appliquez. Mieux encore, indiquez comment vous l’avez mise en œuvre par le passé.

À éviter : ne vous contentez pas de répondre que vous gérez les tâches comme elles viennent. Tout manager compétent est tenu de faire appel à des outils et techniques pour classer les tâches selon leur degré d’urgence et d’importance. Par conséquent, vous devez expliquer votre approche de prédilection à votre interlocuteur.

[À lire] Comprendre le principe de Pareto (ou règle des 80/20)

7. Quelle est votre définition du projet idéal ?

Vous vous en doutez, la réponse attendue n’est pas « un projet qui se déroule comme prévu ». Votre interlocuteur cherche ici à en savoir plus sur le type de projets sur lesquels vous préférez travailler.

Signification implicite de la question : le recruteur veut savoir sur quel type de projets vous vous sentez le plus à l’aise et le plus en confiance. Cela lui permettra de se faire une meilleure idée de vos compétences. Pour autant, vous serez peut-être amené à mener des projets qui vous feront sortir de votre zone de confort si vous décrochez le poste.

Piste de réponse : pour répondre au mieux, soyez honnête. Précisez à votre interlocuteur quels types de projets vous animent le plus : les initiatives qui font la part belle à la collaboration et à l’innovation ? Vous préférez travailler sur des projets simples dans lesquels les tâches sont bien hiérarchisées et qui ne comptent qu’un nombre limité de variables ? Cela étant, vous faites peut-être partie de ceux qui apprécient de gérer plusieurs petits projets à la fois. Quelles que soient la configuration des projets et les méthodes de travail qui vous enthousiasment le plus, fournissez des informations détaillées à votre interlocuteur. Enfin, dans la mesure du possible, donnez un exemple précis d’une initiative menée à bien dans le passé qui s’est avérée à la fois réussie et enrichissante.

À éviter : ne mentez pas en affirmant pouvoir gérer n’importe quel type de projets. Si c’est vrai, tant mieux ! Toutefois, vous devriez vous concentrer sur le type de projets qui vous intéresse le plus afin que votre réponse paraisse la plus authentique possible.

[À lire] Gestion de projet : le triangle d’or et son utilité pour votre équipe

8. Comment gérez-vous les évolutions de projet ?

Les projets se déroulent rarement comme prévu, c’est la raison pour laquelle un chef de projet est indispensable. À ce poste, vous serez chargé d’ajuster le calendrier de projet, de communiquer les changements à votre équipe et, par conséquent, de mettre en œuvre ces derniers.

Signification implicite de la question : la personne qui vous interroge souhaite découvrir les différentes stratégies de résolution de problèmes que vous connaissez. Selon le niveau de responsabilités du poste à pourvoir, votre interlocuteur peut également chercher à en savoir plus sur votre maîtrise des processus de conduite du changement.

Piste de réponse : montrez que vous êtes capable de vous adapter à des situations imprévues ou qui vous obligent à sortir de votre zone de confort. Vous devez convaincre le recruteur que vous êtes proactif et que vous avez déjà mené à bien des processus de conduite du changement avec brio.

À éviter : ici, pas de réponses vagues ! Si vous éprouvez des difficultés à expliquer votre méthode pour gérer les évolutions de projet, donnez un exemple concret. En outre, cela montrera à votre interlocuteur que vous maîtrisez ce type de situations, comme en témoigne votre expérience réussie.

[À lire] Processus de contrôle du changement : définition et mise en pratique

9. Quelles méthodes de gestion de projet avez-vous déjà eu l’occasion d’employer ?

Il existe autant de méthodologies de gestion de projet que d’étoiles dans le ciel ; nous ne serions donc pas étonnés que vous en maîtrisiez déjà certaines. Si les environnements de travail Agile, le modèle Waterfall ou la gestion d’équipes Scrum n’ont plus de secrets pour vous, c’est le moment de montrer vos connaissances !

Signification implicite de la question : le recruteur vous sonde pour déterminer si les méthodes de gestion de projet que vous employez correspondent au style de l’entreprise.

Piste de réponse : abordez la méthodologie de gestion de projet que vous maîtrisez le mieux et évoquez un cas d’utilisation inspiré de votre parcours. Par exemple, soulignez votre expérience avec des équipes Scrum ou bien mentionnez des projets pour lesquels vous avez fait appel à des tableaux Kanban. Précisez pour quelles raisons vous avez adopté la méthodologie choisie plutôt qu’une autre, et dans quelle mesure elle a répondu aux besoins de votre équipe et de votre projet.

À éviter : ne vous contentez pas de citer les méthodes les plus en vogue. Ainsi, si vous souhaitez préciser que vous avez appliqué la méthode Agile, assurez-vous de bien connaître le sens du terme que vous employez. Les recruteurs remarqueront vite si vous comprenez les ressorts des méthodologies que vous citez. Tenez-vous prêt à répondre à des questions plus ciblées.

[À lire] Gestion de projet : les 12 méthodologies les plus répandues

10. Quels sont les outils de gestion de projet avec lesquels avez-vous déjà travaillé ?

Il existe une multitude de logiciels de gestion de projet et vous en avez sans doute déjà utilisé un certain nombre. Il n’y a pas vraiment de bonne ou de mauvaise manière de répondre à cette question ; toutefois, une réponse détaillée et personnelle peut vous permettre de vous démarquer.

Signification implicite de la question : le recruteur cherche à se faire une idée du nombre et des types d’outils de gestion de projet que vous connaissez.

Piste de réponse : formulez une réponse sincère, et citez les outils et logiciels de gestion de projet que vous avez utilisés dans votre parcours. Dans la mesure du possible, renseignez-vous sur les outils employés par l’entreprise chez laquelle vous passez l’entretien. Vous pouvez dénicher des informations sur leur site Web, sur un site d’évaluation ou auprès d’un employé sur LinkedIn. Ces renseignements vous permettront d’adapter votre réponse en fonction de l’outil adopté par l’entreprise et, éventuellement, d’indiquer à votre interlocuteur que vous avez déjà utilisé cette solution (ou une autre assez similaire) au cours d’une précédente expérience professionnelle.

À éviter : ne portez pas de jugement sur les outils de gestion de projet, quels qu’ils soient. Vous avez certainement votre propre outil de prédilection (ne dites rien, nous avons deviné : Asana), quand d’autres vous donnent des maux de tête rien qu’à y penser : pour autant, vous n’êtes pas en train de comparer les outils sur un forum d’utilisateurs. Contentez-vous de dresser la liste des outils avec lesquels vous avez déjà travaillé et, le cas échéant, précisez votre niveau de compétence.

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11. Avez-vous de l’expérience en matière de gestion des coûts ou du budget ?

Bien que tous les postes de gestion de projet ne requièrent pas des connaissances en gestion des coûts, il s’agit d’une question fréquemment posée en entretien, notamment pour des postes liés à la gestion des ressources humaines, de la comptabilité ou des finances. Vous trouverez donc ci-dessous quelques pistes pour y répondre au mieux.

Signification implicite de la question : votre interlocuteur souhaite savoir si vous avez déjà eu à assumer la gestion des coûts dans votre parcours. Il vous demandera probablement de lui fournir un exemple concret.

Piste de réponse : si vous n’avez aucune expérience en gestion de budget, dites-le sans détour et indiquez à votre interlocuteur les mesures que vous allez prendre afin de développer cette compétence. Si vous avez de l’expérience, parlez d’un budget que vous avez eu à gérer, de vos responsabilités et de la manière dont vous avez alloué des ressources supplémentaires lorsque cela s’est avéré nécessaire.

À éviter : si vous n’avez pas d’expérience professionnelle dans ce domaine, n’inventez pas un exemple bancal ou ne parlez pas de la façon dont vous gérez votre budget personnel. Assumer ses responsabilités financières personnelles n’a rien à voir avec la gestion d’un budget de projet au sein d’une entreprise. Soyez honnête quant à votre parcours (ou votre absence d’expérience) et votre niveau de compétence.

[À lire] Vous découvrez la gestion des coûts ? Nous allons tout vous expliquer.

12. Quelles sont les sources de motivation qui vous incitent à donner le meilleur de vous-même ?

C’est une très bonne occasion pour aborder une initiative particulièrement réussie et expliquer les raisons pour lesquelles vous la considérez comme l’un des meilleurs projets que vous avez mené à bien à ce jour. Témoignez de votre passion et des sources d’inspiration que les membres de votre équipe ont su puiser en vous. Ne manquez pas de souligner la motivation qui vous a habité tout au long de ce projet et mené droit vers la réussite.

Signification implicite de la question : personne n’a les mêmes sources de motivation. Le recruteur est curieux d’apprendre ce qui vous motive afin de mieux cerner votre personnalité.

Piste de réponse : réfléchissez à ce qui vous motive à titre professionnel. Est-ce de pouvoir compter sur une équipe formidable qui aime le travail collaboratif ? Appréciez-vous de venir travailler chaque jour en sachant qu’il vous faudra résoudre des problèmes ? Êtes-vous enthousiaste à l’idée d’enrichir vos connaissances et de développer de nouvelles compétences ? Quels que soient vos motifs de satisfaction et ce qui vous incite à vous dépasser au cours d’un projet, parlez-en à votre interlocuteur et donnez des exemples, si possible.

À éviter : ce n’est pas le moment d’évoquer votre rémunération. Le salaire et les avantages financiers sont des facteurs de motivation évidents, lesquels vous poussent à vous rendre au travail tous les jours. Le recruteur n’attend pas de vous des lieux communs, il souhaite connaître vos sources de motivation personnelles.

[À lire] Motivation intrinsèque : présentation et fonctionnement

13. Parlez-moi d’un défi auquel vous avez été confronté et de la manière dont vous l’avez surmonté.

En tant que chef de projet, vous aurez à gérer de nombreux projets complexes. Faites part à votre interlocuteur d’un défi qui s’est transformé en un projet réussi ou bien d’une expérience marquante dont vous avez pu tirer de nombreux enseignements. Vous lui prouverez ainsi que vous êtes capable de gérer des obstacles ou imprévus.

Signification implicite de la question : le recruteur souhaite en apprendre davantage sur vos compétences en résolution de problèmes et sur votre façon d’aborder les défis. Il s’attend aussi à ce que vous lui donniez un exemple précis.

Piste de réponse : pour répondre au mieux, appuyez-vous sur la méthode STAR. Cette dernière vous permet de diviser une situation concrète en quatre catégories :

  • Situation : apportez des informations de contexte à propos de la situation en question. Par exemple, indiquez que votre équipe projet a perdu deux de ses membres, car ces derniers ont été malades pendant une longue période.

  • Tâches : expliquez de quelle manière vous souhaitiez résoudre la situation, en soulignant par exemple que votre objectif était de veiller à tenir vos délais quoi qu’il advienne pour être en mesure de livrer le projet à temps.

  • Actions : décrivez les actions entreprises pour atteindre votre objectif. Par exemple : vous avez vainement essayé d’obtenir l’aide d’une autre équipe et avez finalement dû confier les tâches les plus simples à un travailleur indépendant. Une décision qui vous a permis d’accorder à votre équipe la marge de manœuvre nécessaire pour accomplir son travail.

  • Résultats : concluez en précisant les résultats obtenus. Par exemple : l’embauche d’un travailleur indépendant a permis à votre équipe de se concentrer sur ses tâches clés et de terminer le projet dans les temps. En outre, cet indépendant a accompli un travail remarquable qui a permis à votre équipe de se maintenir sur les rails ; vous avez donc décidé de recourir à ses services pour votre prochain projet.

Méthode STAR : Situation, Tâches, Actions, Résultats

À éviter : n’évoquez rien de personnel. Le recruteur souhaite découvrir comment vous gérez des défis tels que la pénurie de ressources, les retours négatifs ou les retards de projet. Chefs de projet confirmés ou débutants, nous avons tous déjà été confrontés à des moments difficiles au travail ; abordez donc une expérience qui vous a permis de prouver que vous saviez surmonter des obstacles avec brio.

[À lire] Recueillir les exigences en 6 étapes pour un projet réussi

14. Pour quelles raisons souhaitez-vous quitter votre poste actuel ?

Il y a manifestement une raison qui explique votre présence à cet entretien d’embauche. Le recruteur sera curieux de découvrir vos attentes pour le poste visé et ce qui vous manque dans celui que vous occupez actuellement.

Signification implicite de la question : la personne que vous avez en face de vous cherche à découvrir de quelle manière vous parlez de votre employeur (le précédent ou l’actuel) et ce qui vous a poussé à candidater à ce poste.

Piste de réponse : ne vous attardez pas sur votre expérience passée et parlez plutôt de ce qui vous enthousiasme le plus à l’idée de rejoindre une nouvelle équipe. Est-ce une bonne occasion de déménager ? Avez-vous hâte d’acquérir de nouvelles compétences ou d’assumer davantage de responsabilités ? Vous souhaitez améliorer l’équilibre entre vos vies privée et professionnelle, et vous pensez qu’intégrer cette nouvelle entreprise vous permettra d’y parvenir ? Laissez transparaître votre engouement pour ce nouveau poste : c’est ce qui vous permettra de vous démarquer des autres candidats.

À éviter : ne dénigrez pas votre employeur actuel (ou le précédent). Même si votre situation est devenue sans issue, il est essentiel de se tourner vers l’avenir et de rester positif pendant l’entretien.

[À lire] Syndrome de l’imposteur : 15 astuces pour des managers et des employés plus assurés

15. Citez-moi trois tactiques que vous avez déjà employées pour développer et maintenir de bonnes relations avec vos clients.

Selon votre domaine d’exercice, vous pouvez être amené à traiter régulièrement avec des clients. Si vous savez forger et entretenir des liens étroits avec ces derniers, vous constituerez un atout pour votre entreprise.

Signification implicite de la question : la satisfaction des clients est essentielle et le recruteur se demande si vous serez capable de rivaliser d’imagination afin d’encourager des relations professionnelles saines et durables.

Piste de réponse : songez à vos relations avec vos anciens clients et aux points dont ils étaient satisfaits. Appréciaient-ils votre communication rapide et votre optimisme ? Chacun d’eux avait-il l’impression d’être votre seul client ? Êtes-vous parvenu à dépasser constamment leurs attentes ? Avez-vous été capable de parler le même langage que chacun de vos clients et de comprendre leurs objectifs respectifs ? Ces questions sont à la base de tactiques éprouvées pour établir et maintenir de bonnes relations commerciales.

À éviter : ne vous vantez pas de vos bonnes relations avec les clients. L’humilité est l’une des nombreuses qualités qui vous permettront d’entretenir des relations professionnelles saines. Veillez donc à rester humble lors de votre entretien et prouvez ainsi que vous êtes capable de mettre votre ego de côté.

[À lire] Les clés de la gestion de la clientèle

Quelques conseils pour réussir votre entretien

Trouver les bons arguments est important, mais un entretien d’embauche ne se limite pas au langage verbal. Vous devez laisser une bonne impression au recruteur et veiller à vous distinguer du reste des candidats (surtout lors d’un entretien en personne ou sur Zoom). Voici nos conseils pour donner une bonne impression à votre interlocuteur.

Faire bonne impression lors d’un entretien

Entraînez-vous à maîtriser votre langage corporel et préparez des réponses aux questions d’entretien les plus fréquemment posées. En outre, vous devez également vous familiariser avec les termes de gestion de projet les plus courants. Ainsi, lorsque votre interlocuteur les abordera pendant l’entretien, vous n’aurez pas à interroger ce dernier sur leur signification ; une question qui pourrait fortement compromettre vos chances d’obtenir le poste…

Toutefois, si vous n’êtes pas sûr du sens de la question posée par votre interlocuteur, n’hésitez pas à lui demander des précisions. Cela peut vous faire gagner du temps et éviter tout malentendu.

C’est le moment de décrocher le poste de vos rêves !

Vous avez désormais une meilleure idée de ce que vous pouvez dire ou non lors d’un entretien d’embauche et nous sommes convaincus que vous saurez surmonter ce défi avec brio.

Enfin, si vous décrochez le poste, pensez à utiliser des outils qui vous simplifient la vie. Adoptez Asana, notre logiciel de gestion de projet conçu pour limiter le va-et-vient entre applications. Ainsi, votre nouvelle équipe pourra centraliser l’ensemble de ses informations, des messages aux chronologies de projet. Chacun pourra alors se concentrer sur les tâches qui comptent vraiment.

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