Au travail, faire preuve d’adaptabilité nous permet de réagir efficacement à toute une variété de situations. Dans cet article, nous vous donnons six astuces pour développer votre adaptabilité, notamment pour mieux résoudre vos problèmes, accepter le changement et faire preuve d’ouverture d’esprit, mais aussi sortir de votre zone de confort.
Notre lieu de travail étant dynamique, il n’a de cesse d’évoluer. Une campagne pourra rencontrer un franc succès un certain jour et être un échec total le lendemain ; quant à votre collègue préféré, il peut partir en congé à tout moment.
Ce constat, nous l’avons tous fait au cours de ces dernières années, au beau milieu d’une pandémie ayant entraîné des bouleversements majeurs et toute une série d’aléas à gérer par nos entreprises. Il faut dire que même le changement le plus anodin en apparence (par exemple, un nouveau logiciel ou bureau) peut déjà perturber nos équipes.
La plupart du temps, nous n’avons aucun contrôle sur ces changements… mais qu’en est-il de notre façon de réagir ? En ces temps difficiles, votre équipe a besoin d’un leader sur qui compter. Pourquoi pas vous ? Travaillez votre adaptabilité, une compétence complémentaire (ou « soft skill ») grâce à laquelle vous parviendrez à faire face aux changements inévitables, et sortirez grandi de cette expérience.
Sur notre lieu de travail, une bonne capacité d’adaptation nous permet de réagir à toutes sortes de défis et situations de façon optimale. Il ne s’agit pas simplement de développer sa flexibilité, mais aussi les compétences, processus et cadres de travail nécessaires pour y faire face rapidement et efficacement en temps utile.
Dans le cadre professionnel, cette compétence vous aide à bien réagir en cas de nouveauté, aussi bien au niveau des responsabilités et des situations que de vos projets et clients. La développer vous permettra de franchir tous les obstacles qui se dresseront en travers de votre chemin.
Pour développer vos compétences d’adaptabilité, vous devez déjà comprendre en quoi elles consistent et comment les travailler. Le Centre dédié au leadership créatif (Center for Creative Leadership) les répartit en trois catégories :
Un collaborateur faisant preuve d’adaptabilité cognitive sera capable de réfléchir à plusieurs scénarios potentiels et de prévoir les issues possibles. Si cette compétence ne permet pas toujours de prendre les bonnes décisions, elle est d’une grande aide lorsqu’il s’agit de structurer ses pensées au cours du processus décisionnel.
Nous sommes tous différents et à ce titre, chacun travaille et réfléchit à sa manière, aussi cliché cela puisse-t-il paraître. En nous aidant à faire preuve d’empathie envers tous types de personnalités, y compris celles qui s’éloignent le plus de la nôtre, l’adaptabilité émotionnelle nous permet de prendre connaissance de ces différences et d’en tenir compte.
[À lire] L’intelligence émotionnelle : votre nouvelle prioritéUne personnalité adaptable saura analyser une situation à l’instant T et en déterminer l’issue, ayant ainsi une vision globale du défi à surmonter. Mélange de réalisme et d’optimisme, la personnalité adaptable repère les manques tout en identifiant les opportunités à saisir ; elle peut ainsi agir en conséquence, en toute circonstance.
S’il y a beaucoup d’incertitudes dans la vie, le changement n’en fait pas partie.
En faisant montre d’adaptabilité, vous apportez la preuve que vous êtes apte à gérer toute éventualité. Il y a peu de chances pour que cette compétence complémentaire se retrouve sur votre profil LinkedIn. Pourtant, elle est l’une des principales compétences recherchées par votre patron au moment d’accorder des promotions ou de nommer des chefs d’équipe.
Plus vous serez adaptable, plus vous développerez :
Votre résilience : lorsque vous cherchez à vous dépasser, vous n’améliorez pas seulement votre capacité à résoudre des problèmes… vous modifiez la structure même de votre cerveau ! Pour gagner en adaptabilité, vous pouvez notamment vous entraîner à relever divers défis et à trouver des solutions adaptées à chacun. Plus vous les surmonterez avec brio, plus votre cerveau sera convaincu que rien ne peut vous résister.
Votre singularité : être adaptable, c’est aussi sortir du lot. Au lieu de stresser ou de paniquer dès que la pression monte, vous pouvez tenter de trouver de nouvelles approches et des solutions au problème concerné. Le recours à certaines techniques de brainstorming devrait également vous aider à réfléchir autrement et à imaginer des solutions créatives. Vous aurez ainsi suffisamment d’assurance pour faire confiance à vos propres décisions et montrer aux autres qu’ils peuvent compter sur vous dans les situations délicates.
Votre bien-être : les changements apportés à notre cadre de travail sont parfois source de stress, mais plus vous serez adaptable, plus vous chercherez et trouverez des solutions facilement. Vous ferez preuve d’optimisme sans même y penser et serez même susceptible de changer d’opinion concernant certaines situations autrefois stressantes, qui pourront alors devenir stimulantes, voire amusantes.
Votre leadership : un collaborateur adaptable sera à même d’aider son équipe à relever tous les défis et à développer son esprit critique. En acceptant et en tenant compte des différences de chacun dans l’équipe, vous pourrez communiquer plus efficacement ; des qualités de leadership très recherchées.
Votre productivité : moins vous passez de temps à vous inquiéter du déroulement du projet, plus vous en avez pour réfléchir à la suite des événements et pour agir en conséquence. Et en consacrant plus de temps et d’énergie à ces tâches, vous aiderez à votre tour votre équipe à gagner en efficacité.
Pour certains, l’adaptabilité coule de source ; mais quand bien même elle ne serait pas innée chez vous, ce type de compétence se travaille au fil du temps. Suivez les six étapes ci-après pour acquérir les bases de l’adaptabilité, mais aussi affiner et développer la vôtre grâce à des exercices et un entraînement réguliers.
De bonnes compétences en résolution des problèmes vous aideront à résoudre les problématiques auxquelles vous serez confrontés. Si ce terme peut vous sembler ambigu, ne vous y trompez pas, il s’agit bien d’un processus concret en quatre étapes simples :
Identifiez les problèmes à résoudre.
Prenez le temps de réfléchir aux solutions possibles.
Optez pour la meilleure solution.
Mettez en œuvre la solution choisie.
Appuyez-vous sur un cadre de travail comme celui-ci pour identifier les problèmes et mettre au point une stratégie pour les résoudre. Chaque fois que vous faites appel à vos capacités en résolution de problèmes, n’oubliez pas non plus que vous vous facilitez la tâche pour les suivants, quand bien même ces derniers n’auraient rien à voir. Au fil du temps, vous ferez preuve de suffisamment d’adaptabilité pour surmonter tous les obstacles qui se dressent face à vous.
Un exemple : votre patron vous demande de mettre de côté vos tâches actuelles pour vous focaliser sur une nouvelle initiative, mais l’échéance du projet sur lequel vous travaillez déjà est trop courte. Vous contactez donc votre patron pour lui expliquer la situation, dans l’optique de régler le problème. À la suite de cette discussion, vous trouvez une solution potentielle, qui consiste à déléguer l’une des initiatives sur lesquelles vous travaillez à un collègue. Ici, c’est votre capacité à vous adapter en envisageant plusieurs solutions qui vous aide à identifier la marche à suivre.
Vous le savez déjà, mais une fois de plus, souvenez-vous que vous devrez nécessairement vous adapter au changement. En effet, comme le disait le philosophe grec Héraclite, « il ne règne qu’une seule constante : celle du changement ». Vous aurez beau nier la réalité, vous ne pourrez y échapper.
Le mieux reste donc de vous y adapter et même de l’accueillir à bras ouverts, une capacité qui fera de vous un leader plus souple. Apprenez à prendre toutes les situations comme elles viennent en prenant plus de risques et en acceptant les résultats, quels qu’ils soient. Lorsque vous faites face à des changements particulièrement difficiles à vivre, prenez soin de vous et demandez de l’aide si nécessaire. Et surtout, faites preuve de clémence envers vous-même et gardez à l’esprit que ce ne sera pas facile, quand bien même vous feriez de votre mieux pour accepter ce changement.
Un exemple : votre équipe vient de subir une restructuration et pour la troisième fois, vous devez vous adapter à de nouveaux collègues et de nouvelles responsabilités. Vous devez une fois de plus apprendre de nouvelles compétences et faire preuve d’adaptabilité dans vos activités professionnelles.
Vous aurez certainement tendance à ressentir de la frustration, mais essayez plutôt de voir ce changement comme une aubaine. Dans cette nouvelle équipe, peut-être serez-vous plus à même d’accéder à un poste à responsabilités ou d’étendre votre réseau de connaissances professionnelles ? En apprenant à mieux gérer ces changements, des plus infimes détails jusqu’aux plus grands bouleversements, vous vous exercez à faire face à de nouveaux défis avec brio.
Tout le monde se fait une idée bien précise du déroulement des événements à venir, c’est la nature humaine. En effet, notre cerveau emploie ce genre de raccourci pour traiter l’information plus efficacement. Mais là où ce type de raisonnement peut avoir ses avantages, dans certains cas, il peut également nous empêcher de saisir de nouvelles opportunités au vol. Comment se figurer les possibles et s’imaginer sortir des sentiers battus lorsque la voie est déjà toute tracée ? Une bonne adaptabilité permet de revoir sa trajectoire en cours de route.
Face à une situation encore inédite, faites chauffer vos neurones et ouvrez-vous à d’autres possibilités. Pour ce faire, vous pouvez :
Poser des questions générales sans vous arrêter au quoi, en répondant au pourquoi de la situation.
Pratiquer l’écoute active lors de l’acquisition de nouvelles connaissances.
Éviter de porter un quelconque jugement tant que vous ne disposez pas de toutes les informations, notamment en vous débarrassant des croyances limitantes vous concernant, capacités comprises.
Essayer de voir la situation actuelle sous tous les angles et pousser la réflexion jusqu’à inclure toutes les possibilités envisageables.
Un exemple : votre poste vous demande de gérer du contenu et vous comptez sur l’équipe de conception pour vous fournir les images dont vous avez besoin pour travailler. Au bout de quelques mois, votre collègue designer prend de plus en plus de temps à répondre et commence à accumuler les retards. Vous avez l’impression de devoir faire non seulement votre propre travail, mais aussi le sien, et vous finissez par lui en vouloir.
Surtout, ne restez pas dans cette situation de rancœur mutuelle et autres conjectures de part et d’autre ! Prenez le temps de discuter avec le designer pour comprendre son point de vue. Vous serez alors surpris d’apprendre qu’à la suite du départ d’un membre de l’équipe, dont il a dû récupérer le travail en urgence, le designer a soudainement vu monter la pression de plusieurs crans. En faisant preuve d’ouverture d’esprit au moment d’entamer la conversation, vous faites preuve d’empathie et parvenez à trouver une solution.
Évidemment, dans les faits, ce n’est pas si facile ! Pour tenir ce genre de discussions, vous devrez faire preuve de suffisamment d’ouverture d’esprit, sans quoi la résolution sera difficile.
[À lire] Résolution des conflits : une stratégie imparable, pourtant méconnueVotre ego vous renvoie à votre propre image. Si l’on s’en tient à une approche philosophique, il n’est intrinsèquement ni bon, ni mauvais : il EST, point. Cependant, celui-ci est égocentrique par nature, raison pour laquelle il peut brouiller la communication. En vous écartant de votre propre personne et donc de votre ego, vous vous ouvrez pleinement à d’autres perspectives et êtes mieux à même d’accepter le changement. En bref, en faisant l’effort de mettre votre ego de côté au travail, vous pourrez développer de nombreuses autres capacités d’adaptabilité.
Certes, mais comment faire ? C’est simple : imaginons que vous soyez dans une situation frustrante, quelle qu’elle soit. Dans ce cas, faites une pause et prenez une grande inspiration. Commencez par vous demander si vous pouvez cesser de vous raccrocher constamment à la situation idéale. Ensuite, demandez-vous si la situation actuelle aurait tout de même des effets positifs pour vous. Si la réponse est oui et que vous êtes susceptible d’accepter et même d’apprécier les alternatives, alors vous créerez un précédent. Vous pourrez vous dire que tout est possible et que, quoi qu’il arrive, vous saurez vous y adapter et aller de l’avant.
Un exemple : à l’occasion d’une séance de brainstorming récemment organisée par votre équipe, vous avez la déception de constater que votre idée n’a pas été retenue. C’est tout naturel, mais ne vous en formalisez pas et retrouvez le sourire, vous pouvez tout à fait passer à autre chose. Laissez votre ego au vestiaire, adoptez pleinement l’idée choisie par votre équipe et allez de l’avant. Ce faisant, tous pourront aisément exprimer leur créativité et proposer des idées d’autant plus exceptionnelles. En outre, chaque problème a plusieurs solutions, et vous pouvez vous adapter à n’importe quelle possibilité pour avancer.
La notion de pleine conscience vise à se concentrer sur le moment présent sans rien vouloir y changer. Au lieu de vous précipiter pour trouver des solutions et des idées, vous allez prendre du recul et mieux réfléchir aux événements. C’est le moyen idéal pour faire preuve de flexibilité, apprécier le moment présent et s’ouvrir au changement.
L’équipe Asana en a d’ailleurs fait l’une de ses valeurs d’entreprise phares, c’est dire toute son importance ! Au quotidien, vous pouvez vous entraîner à la pleine conscience en suivant ces deux étapes, qui vous aideront à identifier vos émotions et ne plus vous laisser hanter par elles :
Ne prêtez pas autant attention aux événements passés et à venir. Le passé est immuable, mais vous pouvez aller de l’avant. Refaire le monde dans votre tête en vous imaginant des scénarios alternatifs ne vous aidera pas et pourrait même empirer les choses.
Focalisez-vous sur le moment présent et sur votre situation actuelle. Vous laisserez ainsi de côté les éléments sur lesquels vous n’avez aucun contrôle et vous intéresserez à ceux sur lesquels vous pouvez agir.
Un exemple : l’équipe informatique ayant installé un nouveau logiciel sur votre ordinateur portable y a supprimé les fichiers existants par inadvertance, notamment le projet à rendre pour aujourd’hui. Vous ne paniquez pas et analysez la situation en toute objectivité, en examinant les faits : comment trouver une solution ?
Dès que vous vous ancrez dans le moment présent, vous passez en mode « résolution des problèmes ». Pour commencer, vous pouvez d’ores et déjà en informer votre patron ; ensuite, vous pouvez contacter le service informatique pour savoir s’il existe une sauvegarde sur le cloud ; et enfin, vous pouvez demander à vos collègues s’ils n’ont pas une copie des fichiers quelque part.
Dans l’absolu, la situation n’a pas évolué et vous avez perdu un volume de travail important. Seulement, au lieu de perdre du temps et de l’énergie à le déplorer, vous agissez dans le but de résoudre le problème aussi rapidement et efficacement que possible.
[À lire] Se focaliser pleinement sur son travail dans un monde de distractionsPersonne ou presque n’a envie de sortir de sa zone de confort, cela va de soi. Le cerveau humain nous pousse à rechercher un maximum de confort, qu’il affectionne tout particulièrement. Mais tant que vous restez dans cette zone, vous ne développez pas votre capacité à réagir au changement.
Heureusement, vous pouvez élargir votre zone de confort progressivement et vous entraîner à faire face à de nouvelles situations plus complexes, dont vous maîtrisez l’issue. Pas besoin non plus de vous lancer dans le saut en parachute ! Vous pouvez vous contenter de choses simples, par exemple en changeant d’itinéraire pour vous rendre au travail. Il s’agit avant tout de stimuler votre créativité et votre flexibilité.
Un exemple : imaginons que vous ayez trouvé une nouvelle idée de projet pour votre équipe, mais que ce type d’initiatives provienne généralement de votre supérieur, et non des collaborateurs dont vous faites partie. N’attendez pas le prochain projet créé par votre manager ! Cette situation sera l’occasion idéale de sortir de votre zone de confort.
Présentez votre idée à votre supérieur. Qu’il l’approuve ou non n’a aucune importance, l’intérêt étant ici de naviguer en terrain inconnu pour progresser. Seul le voyage compte, pas la destination.
Pour la plupart d’entre nous, l’adaptabilité demande des efforts au quotidien. Loin d’être aussi simple qu’une nouvelle formation professionnelle ou même un diplôme, son développement au fil de notre carrière exige du temps et de la concentration.
Mais ne nous en formalisons pas ! Là encore, c’est du voyage dont il faut tirer les leçons, non de la destination. Et si des compétences complémentaires comme l’adaptabilité ne sont pas certifiées officiellement ni même aussi aisément mesurables que les compétences spécialisées, elles ont tout autant d’importance (si ce n’est plus) pour devenir de bons leaders et collègues.
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